JAZ
de Koffi Kwahulé
Mise en scène de Yaya MBILE assisté de Serge FOUHA
avec : Nicaise WEGANG, Kareyce FOTSO et Gladys TCHUIMO
Scénographie : Lucien ISSA
Eclairage: Daniel SAHMO SAHMO
Costumes: Félicité DOUDOU
du mercredi 12 au samedi 14 Mars à 20 heures
au Centre Culturel Français de Yaoundé
EN PRESENCE DE L’AUTEUR KOFFI KWAHULE
Dossier et vidéo du spectacle disponibles à la demande
PRESENTATION:
Le propos : « Jaz » , c’est le monologue d’une femme en proie à un délire schizophrénique suite à une épreuve de viol commis sur sa personne par habitant de son immeuble, qu’elle nomme « l’inquisiteur au regard du Christ ».
Plus qu’un récit, « Jaz » est une quête permanente de la parole pour dire l’ineffable . Pour transcrire un état psychique en décomposition. Cette quête qui se traduit notamment dans le texte par l’utilisation d’un langage haché, saccadé, proche du chaos. Ce texte de Koffi Kwahulé pose les grandes questions de l’identité, du respect de soi et de l’autre, de la violence et de la capacité de résistance, de la survie ou de la destruction d’une personne dans ce qu’elle a d’essentiel.
Structure dramaturgique : Ecrit en vers libres , « Jaz » fait entendre des sonorités d’ordre musical, avec des ruptures, des accélérations, des variations ryhtmiques proches du « Jazz », musique qui inspire profondément l’auteur Koffi Kwahulé dans le processus d’écriture théâtrale . A ce propos, il dira d’ailleurs : « Je ne produis pas des sons au sens où produit un musicien, mais j’aimerais que l’on éprouve au contact de mon écriture la même chose qu’au contact du jazz. Je pense avant tout en termes musicaux (…) ce n’est pas le sens du mot qui m’intéresse- le sens viendra tout seul si le son est juste, si le rythme est bon»
Partant de ce fait, il est difficile de percevoir dans l’œuvre de Koffi Kwahulé une simple histoire de viol dans une cité sordide d’une ville. Plus qu’un agencement de faits intellectuellement perceptibles, « Jaz » est avant tout une musique qui se doit d’être écoutée de l’intérieur, mettant en avant les facultés émotionnelles du lecteur, de l’auditeur ou du spectateur, manipulant ses sens de façon à le placer sur une ligne droite le conduisant inexorablement vers le point de chute, « La note bleue », le paroxysme de l’émotivité humaine. La pièce de Koffi Kwahulé a le mérite d’avoir su trouver le langage adéquat pour mettre en lumière un thème aussi grave que le viol, sans aucune prétention pour l’analyse ou le discours, avec pour simple ambition de placer la victime et le public sur la même corde raide des douleurs ressenties, des peurs, des angoisses.
Dossier du spectacle
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.